Les retards de paiement privent le BTP de 7,5 milliards d’euros

Les retards de paiement privent le BTP de 7,5 milliards d’euros
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7,5 milliards d’euros : c’est le montant qui viendrait renflouer les trésoreries des entreprises du BTP si les délais de paiement légaux étaient respectés, selon le dernier rapport annuel de l’Observatoire des délais de paiement.

Plafonnement du délai de paiement, sanctions… Si la loi LME, suivie par la loi Macron et la loi Sapin 2 ont été mises en place pour lutter contre le phénomène, les retards de paiement restent toujours trop fréquents et sont encore responsables de 25 % des faillites des PME.
Par méconnaissance ou négligence, la règlementation n’est en effet pas systématiquement respectée par les entreprises.

Des entreprises non égales face aux délais de paiement

Si les retards de paiement touchent aussi bien les acteurs privés que publics, toutes les entreprises ne sont pas à la même enseigne. Force est de constater que ce sont les TPE et PME qui souffrent le plus de la longueur des délais de paiement. Ce sont effectivement principalement les grosses sociétés qui accumulent le plus de retard dans le règlement des factures.


Ainsi, le BTP, qui compte en grande majorité des PME et TPE dans ses rangs, est particulièrement touché par les retards de règlement et ceux-ci impactent nettement leur trésorerie. Selon l’Observatoire des délais de paiement, si la règlementation était respectée, le secteur de la construction bénéficierait à lui seul d’un dégagement de trésorerie de 7,5 milliards d’euros.

Les retards de paiement privent le BTP de 7,5 milliards d’euros

Le paradoxe du BTP : un bon élève mis en difficulté

Malgré un environnement économique favorable grâce notamment à des taux d’intérêts bas, le niveau de trésorerie des entreprises du BTP reste affecté par des délais de paiement élevés. La faute est à attribuer à des délais clients s’élevant toujours à 64 jours de chiffre d’affaires, sans réelle évolution de 2008 à 2016 ; tandis que sur la même période, les délais fournisseurs ont eux fortement diminué, passant de 64,9 à 57,1 jours d’achats.
Les sociétés du secteur paient donc mieux leurs fournisseurs, mais parallèlement, elles ne sont pas forcément réglées aussi bien par leurs clients.

Des leviers pour booster la trésorerie des entreprises du BTP

Dans le BTP, la réalisation des missions s’étend sur plusieurs trimestres et le paiement des situations de travaux à échéance peut s’avérer crucial pour les entreprises. Pour répondre aux besoins spécifiques du secteur, il existe aujourd’hui des solutions de financement court-terme adaptées.

L’affacturage, qui consiste pour le client à céder des factures en échange d’un financement court-terme et de services, apparaît comme la deuxième source de financement pour les entreprises du secteur du BTP après le découvert. En effet, cette technique est particulièrement intéressante pour les sociétés de construction. Le financement de leurs factures leur permet de dégager de la trésorerie et ainsi de ne plus dépendre des délais de paiement.

Une méthode qui s’avère porter ses fruits : d’après l’étude d’Altares, le nombre de défaillances d’entreprises du secteur de la construction était en baisse de 10,9% au 3ème trimestre 2017 par rapport à la même période un an plus tôt.

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